Expositions

2014

COLOR ABSTRACT

9 octobre au 27 novembre 2014

Artistes exposés :
Stéphane Bordarier
Marie-Claude Bugeaud
Didier Demozay
Jean Laube
Ulrich Wellmann

La galerie Béa-Ba ouvre ses portes avec des artistes que la peinture abstraite anime depuis longtemps. L’exposition Color Abstr(Act) relève de la volonté de présenter à Marseille, un ensemble de peintres dont l’acte abstrait s’accomplit dans et avec la couleur. Les œuvres de Marie-Claude Bugeaud, Ulrich Wellmann, Stéphane Bordarier, Jean Laube et Didier Demozay soulèvent toutes la question de l’occupation de l’espace, dans une peinture où le mouvement coloré est invariablement sujet au débordement et à l’expansion. Par la simplicité et la franchise des rapports chromatiques s’exprime une pensée de la fabrication du tableau. La couleur existe dans sa matérialité et s’appuie sur un geste élémentaire sans cesse recommencé. Loin de l’abstraction géométrique, chacun assume une sensibilité de la couleur. Déjouant alors ce qui fait les joliesses de la peinture, son artificielle séduction, les œuvres se confrontent ici directement à la réalité physique de la couleur afin que des surfaces éclosent des champs de tensions ininterrompus. Il s’agit d’affirmer, avec cette première exposition, notre volonté de galeristes de défendre la peinture abstraite aujourd’hui. L’usage que les artistes font de la couleur est un marqueur essentiel de la force de la peinture actuellement.

ARTHUR AILLAUD

4 décembre 2014 au 22 janvier 2015

L’œuvre d’Arthur Aillaud procède par juxtapositions : une zone géométrique monochrome sur un paysage. Chaque espace est une surface de découpe d’une autre surface. Ce recadrage à l’œuvre dans les tableaux construit plutôt un décadrage, il permet une distance critique sur le sujet. La représentation est mise en question. L’organisation architectonique des éléments de figuration et de non-figuration, dans un rapport de stricte égalité picturale et à des fins de composition, tend à inverser, voire à brouiller, nos codes de lecture. L’équilibre précaire qui s’installe entre les espaces de muralité et les points de vue, dans la profondeur de champ, de paysages naturels ou urbains, révèle toute la fragilité du réel. La peinture devient son propre décor où le trompe l’œil n’est plus un artifice mais l’organe principal d’une rythmique interne au tableau. Le béton donne le ton et fait résonner les panoramas. L’artiste joue ainsi le végétal, ou le minéral, contre l’architectural… tout contre.