« Je commence par choisir mes objets par rapport à leur beauté. Par beauté, j’entends la complexité, le mystère qui se dévoile à celui qui veut
L’œil rivé sur le sujet, l’artiste s’attache à perdre le support de vue de sorte qu’apparaissent à la surface de la toile des strates de tableaux superposées.
Si la sculpture de Stephen Maas se définit par ce qu’elle n’est pas c’est précisément parce qu’elle est faite de peu, de presque rien. Cette création s’installe dans un entre-deux.
A travers une pratique exploratoire, la peinture et les dessins de Matthieu Montchamp mettent en place des espaces de curiosité.
Et il faut avoir certainement et absolument gardé quelque chose de l’enfance pour continuer avec le même émerveillement l’humble relevé de la surface du monde.
Des choses de la vie ordinaire au bonheur des corps dans leur nudité ou leur étreinte, tout est bon à prendre sous le pinceau.
Autant de visions tour à tour psychédéliques ou apocalyptiques, relatant d’expériences vécues, de pays parcourus, d’instants de fuite où l’incertain engage le fantastique.
Sa manière de cadrer des éléments significatifs dans un décor plus ou moins naturel, confère à ces photographies de jardins très cultivés un statut proche de ce qui constitue un portrait.
Inventer, trouver des formes nouvelles sans se soucier de ce qu’elles sont, de leur fonction : la seule qui leur est donnée est d’être le sujet de la peinture, n’existant que par leur image.
Alain Sicard s’est construit essentiellement dans les musées et les livres d’art. Son travail est profondément marqué par ces fréquentations régulières.
Il est aussi question d’une autre mémoire, celle de la peinture elle même, avec des allusions plus ou moins humoristiques sur les enjeux de l’abstraction « classique ».
Paul Vergier tente ainsi de redéfinir la peinture de paysage comme une sorte d’espace du manque. Le paysage apparaît comme une image déréglée où le réel est tranché, plié, voilé.
Les peintures et dessins d’Anthony Vérot sont de façon quasi exclusive des portraits. Ce sont des images d’individus, reproduits dans une époque dominée par l’image de soi.
La forme immuable de Viallat explore dès lors toutes sortes de territoires et de traitements, se déployant parfois dans des formats ou des espaces monumentaux.
Dans ses dernières aquarelles, Wellman n’utilise plus le papier comme simple support bidimensionnel, il attire aussi l’attention sur ses caractéristiques matérielles.